Plante connue depuis plus de 5000 ans

Les vertus thérapeutiques et cosmétiques de l'Aloès sont connues depuis l'antiquité

Civilisation sumérienne :

Sur des tablettes d’argile sumériennes découvertes dans les ruines de Nippur datées de 3000 ans avant JC.

Civilisation chinoise :

Le Pen T’sao, l’un des premiers ouvrages sur les plantes médicinales, qui date également du 3ème millénaire avant JC, et surtout l’illustre Li Che Tchen qui a révisé ce traité au XVIème siècle, classe l’Aloès parmi les plantes aux vertus thérapeutiques majeures sous l’appellation de « Remède d’harmonie » et la considère comme la plante spécifique du traitement des brûlures et des affections de la peau.

Civilisation égyptienne

Avec le fameux papyrus d’Ebers (nom de celui qui l’a déchiffré après sa découverte dans les ruines de Louksor) écrit à Thèbes au cours du IIème millénaire avant JC, le plus ancien document de la médecine égyptienne parvenu jusqu’à nous. Cet ouvrage, qui a pour titre : « Livre de préparation de médicaments pour toutes les parties du corps humain », reproduit en signes hiéroglyphes de nombreuses formulations à base d’Aloès. 
Dans l’Egypte ancienne l’Aloès était considéré comme un « élixir de longue vie ». La tradition voulait que l’on apportât un plant d’Aloès, symbole de renouvellement de la vie, comme cadeau, lors de cérémonies funéraires. Il avait par ailleurs la réputation de garder aux femmes leur beauté et leur éclat. On raconte même que Cléopâtre utilisait cette plante reconnue pour ses bienfaits pour la peau tant pour la soigner que pour l’embellir.

En Occident

 

Ce fut lors des Croisades que les chrétiens d’Occident découvrirent les vertus de l’Aloès que leurs adversaires musulmans considéraient comme le remède par excellence.

Au cours des conquêtes, les Arabes acclimatèrent l’Aloès en Afrique du Nord et en Andalousie. C’est grâce à l’aloès que les marins espagnols de la Santa Maria, décimés par la maladie et la malnutrition, seront partiellement sauvés.

Christophe Colomb l’appela le « Docteur en pot ». Dès lors, les espagnols en transportèrent toujours à bord de leurs navires pour se préserver du scorbut.

De l’Occident jusqu’en Orient, cette plante bienfaisante soignait les plaies des guerriers.

De nos jours

Depuis une cinquantaine d’années, les recherches sur les vertus de l’Aloès se poursuivent auprès de chercheurs américains et russes et donnent lieu à de nombreux travaux analytiques et phamacologiques, cliniques qui confirment les usages médicaux de toutes les traditions ancestrales et en découvrent même d’autres.

C’est après 1968, grâce aux recherches d’un pharmacien Texan aux Etats-Unis nommé Bill Coats sur la stabilisation de la pulpe fraîche de l’Aloé véra que cette plante va connaître l’essor qu’on lui connait aujourd’hui dans le monde entier. En effet, sans la mise au point d’un tel procédé, aucune possibilité de commercialisation à grande échelle n’aurait été possible.

Anecdotes historiques

Alexandre Legrand

Un auteur arabe du Xème siècle raconte qu’Aristote, maître et mentor d’Alexandre le Grand, aurait conseillé à celui-ci de conquérir l’île de Socotra au large de la côte Est de l’Afrique où, disait-on, poussait une plante aux remarquables propriétés médicinales dans le but de se pro­curer suffisamment d’aloès pour soigner les blessures de ses soldats.

Alexandre le Grand, partit donc reprendre aux Perses l’île de Socotra. C’était d’ailleurs là, parait-il, l’un des buts avoués de son expédition en Inde. Sur cette île, l’Aloès était le moteur de toute une industrie et d’un vaste commerce où les marchands arabes jouaient un rôle capital.

L’île de Socotra resta longtemps une plaque tournante de l’industrie de l’aloès.

M. Miller (botaniste anglais)

La petite histoire nous rapporte qu’au Cap de Bonne Espérance, le botaniste anglais M. Miller, l’un des botanistes qui a fait le plus de recherches sur les aloès, comme en témoignent les nombreux ouvrages qu’il leur a consacrés (son nom est accolé au nom latin de plusieurs types d’aloès comme par exemple l’Aloé Barbadensis Miller, l’Aloé Africana Miller ou l’Aloé Arborescens Miller), vît des indigènes dont la peau était resplendissante, même chez les plus âgés.

En les regardant vivre il découvrit que ces indigènes employaient le gel d’une espèce d’Aloès pour se laver la peau et les cheveux.

De plus il constata qu’avant de partir à la chasse, les chasseurs africains s’enduisaient le corps de jus d’aloès pour réduire la transpiration et éliminer les odeurs humaines.

Médecine Ayurvédique

L’Inde est sans doute l’un des pays où beaucoup d’anciens usages de l’aloès se sont le mieux conservés. D’autant plus qu’il pousse là-bas dans des conditions climatiques qui lui conviennent, et que ses habitants l’utilisent frais.

Quoi qu’il en soit, l’aloès a été inscrit de bonne heure dans la pharmacopée de la médecine ayurvédique, la médecine traditionnelle de l’Inde.

Le docteur ayurvédique Vasant Lad est à l’heure actuelle l’un des porte-paroles les plus écoutés de l’ayurvéda aux Etats-Unis. Il affirme que, en accord avec la théorie des trois humeurs de l’ayurvéda (ou doshas) l’aloé véra ne perturbe pas les humeurs, au contraire, il les équilibre dans le corps.

L’aloé véra est anti-vata, anti-picha et anti-kapha.

Vata correspond à tout ce qui sert le mouvement (respiration, progression des aliments dans les intestins, etc…)

Pitta correspond à la combustion ou à la régulation de la chaleur (métabolisme, processus hormonaux et enzymatiques, etc…)

Kapha correspond à la structure (ossature, etc…)

On retrouve ces trois doshas dans chaque personne à des degrés divers déterminant ainsi leur constitution physique et mentale particulière.

La santé consiste à maintenir l’équilibre entre ces trois humeurs en fonction de chaque personne.

Selon le docteur Vasant Lad, l’Aloé Véra jouerait un rôle d’harmonisateur des humeurs, ce qui expliquerait ses nombreux usages.

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